Photo de Louise Leblanc
« Chaque peuple enneige
les pointes tachées de son histoire
quand nous serons en froid
le silence en partance
couvrira nos mensonges. »
– Jean Sioui, L’avenir voit rouge, Écrits des Forges, 2008
Biographie
Né en 1948, Jean Sioui est un poète wendat originaire de Wendake. Il demeure de nombreuses années à Saint-Henri-de-Lévis, un endroit où il peut apprécier la nature, avant de revenir dans sa communauté. En 1997, il publie son premier livre, un recueil poétique de pensées, Le Pas de l’Indien, aux éditions Le Loup de Gouttière, où il dirige aussi la collection jeunesse « Les loups rouges ». Jean Sioui devient rapidement l’un des auteurs autochtones les plus prolifiques du Québec. Il publie une dizaine de recueils chez différents éditeurs, dont Poèmes rouges (Le Loup de Gouttière, 2004), L’avenir voit rouge (Écrits des Forges, 2007), Je suis Île (Cornac, 2010) et Avant le gel des visages (Éditions Hannenorak, 2012). Son recueil Entre moi et l’arbre (Écrits des Forges, 2013) le qualifie comme finaliste pour le prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec, et Au couchant de la terre promise (Mémoire d’encrier, 2021) lui vaut d’être finaliste au prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand 2022.
En 2006, il devient formateur pour les écrivains autochtones en début de carrière pour le Conseil des Arts du Canada. En 2010, il fonde les Éditions Hannenorak avec son fils, Daniel Sioui. Tant par son œuvre que par son travail de mentor et de facilitateur auprès de la nouvelle génération d’écrivains, Jean Sioui a contribué de façon remarquable au développement de la littérature autochtone d’expression française au Canada.
Livres – poésie
Le pas de l’Indien : pensées wendates, Québec, Le Loup de Gouttière, 1997 [réédité en 2005 au Loup de Gouttière et en 2012 chez Cornac].
Poèmes rouges, Québec, Le Loup de Gouttière, 2004.
L’avenir voit rouge, Trois-Rivières et Pantin (France), Écrits des Forges et Le temps des cerises, 2008.
Je suis Île, Québec, Cornac, 2010.
Avant le gel des visages, Wendake, Hannenorak, 2012.
Entre moi et l’arbre, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2013 [finaliste au prix Alain-Grandbois].
Mon couteau croche, Montréal, Mémoire d’encrier, 2015.
A’yarahskwa’ / J’avance mon chemin, Montréal, Mémoire d’encrier, 2019.
Au couchant de la terre promise, Montréal, Mémoire d’encrier, 2021.
Livres – prose
Hannenorak (contes), Québec, Le Loup de Gouttière, 2004.
Hannenorak et le vent, Québec, Cornac, 2008.
Hannenorak et les rêves, Wendake, Hannenorak, 2018.
Yändata’ / L’éternité au bout de ma rue, Wendake, Éditions Hannenorak, 2021.
En revues, collectifs, anthologies et autres
[Poèmes], Ellipse, no. 76, hiver 2005-2006, p. 50-52.
[Poèmes], Ici-é-là, Saint-Quentin-en-Yvelines (France), no 3, 2005.
[Deux inédits], Terres en vues, mis en ligne en 2006, en ligne.
Le français est un poème qui voyage : Anthologie de poèmes francophones pour les enfants, sous la direction de Jean-Marie Henry, Voisins-le-Bretonneux (France), Rue du monde, 2006.
[Poèmes], La poésie québécoise des origines à nos jours, sous la direction de Laurent Mailhot et Pierre Nepveu, Montréal, Typo, 2007, p. 238-239.
Mots de neige, de sable et d’océan : littératures autochtones (Québec, Maroc, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Algérie), sous la direction de Maurizio Gatti, Wendake, Éditions du CDFM, 2008, p. 195-199.
Correspondance avec Isabelle Miron, Aimititau! Parlons-nous!, sous la direction de Laure Morali, Montréal, Mémoire d’encrier, 2008 [réédité en 2017], p. 135-146.
[Poèmes], Littérature amérindienne du Québec : Écrits de langue française, sous la direction de Mauricio Gatti, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2009 [2004], p. 111-115.
[Poèmes], La revue des Archers, Marseille (France), no 16, mai 2009.
[Poèmes], Comme en poésie, Hossegor (France), no 39, automne 2009.
[Poèmes], Exit, no. 59, dossier « La poésie amérindienne », 2010, p. 86-88.
[Pour Namur], Le blog de Tomislav Dretar, mis en ligne en août 2010, en ligne [avec traduction en croate par Tomislav Dretar].
« Les témoins de la survie : les auteurs qui racontent la culture amérindienne » et [Poèmes], Québec français, no. 162, dossier « Littérature amérindienne », été 2011, p. 18-19 et 22.
« Les mots se lèvent », Hopala! La Bretagne au monde, no 43, dossier « Premières Nations du Québec », 2013, p. 42-43.
« Poussière de notre sang / Dust of Our Blood », Poèmes et récits autochtones du Québec, sous la direction de Susan Ouriou, Banff Center Press, 2014, p. 11-26.
« Dernier voyage en Ontario », Sur les traces de Champlain : Un voyage extraordinaire en 24 tableaux, Sudbury, Prise de parole, 2015, p. 229-238.
« Le coup de tomahawk », Amun, sous la direction de Michel Jean, Montréal, Stanké, 2016, p. 69-74.
Tracer un chemin : Meshkanatsheu / Écrits des Premiers peuples, sous la direction d’Olivier Dezutter, Naomi Fontaine et Jean-François Létourneau, Wendake, Hannenorak, 2017, p. 32, 37-38 et 60.
[Poème tiré d’Avant le gel des visages], Journée du poème à porter, La poésie partout, 2018.
« Les couleurs de la peau », dans Michel Jean (dir.), Wapke, Montréal, Stanké, 2021 p. 87-92.
« Lettre aux écrivains des Premières Nations », Liberté, no 182, automne 2021, p. 40-41.
En traduction
« The tomahawk strikes a blow », dans Michel Jean (dir,), Amun, Holstein (Ontario), Exile Editions, 2020 [traduction en anglais par Kathryn Gabinet-Kroo].
« Der Hieb mit dem Tomahawk », dans Michel Jean (dir.), Amun, Klagenfurt (Autriche), Wieser Verlag, 2020 [traduction en allemand par Michael von Killisch-Horn].
« Adèle », Font, octobre 2022, en ligne [extrait de Yändata’: L’éternité au bout de ma rue traduit en anglais par Elspeth Tulloch].
« Skin Colors », dans Michel Jean (dir.), Wapke, Holstein (Ontario), Exile Editions, 2022, p. 62-66 [traduction en anglais par Kathryn Gabinet-Kroo].
« Hautfarben », dans Michel Jean (dir.), Wapke, Klagenfurt (Autriche), Wieser Verlag, 2023 [traduction en allemand par Michael von Killisch-Horn].
Finaliste au Prix de la poésie Alain-Grandbois 2014 (pour Entre moi et l’arbre)
Finaliste au Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand 2022 (pour Au couchant de la terre promise)
Finaliste au Prix francophone international 2022 du Festival de la poésie de Montréal (pour Au couchant de la terre promise)
« Kwahiatonhk! Salon du livre des Premières Nations », entrevue radiophonique de Jean Sioui avec Raymond Desmarteau, Radio-Canada International, 8 décembre 2011, en ligne.
Rencontre avec Jean Sioui animée par Pierre Blais dans le cadre de la série « En toute liberté », Maison de la littérature, 4 février 2016 en ligne.
« Les témoins de la survie », conférence de Jean Sioui, Bibliothèque Gabrielle-Roy, 14 décembre 2017, en ligne.
Marie-Louise Arsenault, «A’yarahskwa’, de Jean Sioui : la poésie comme outil de résistance [Entrevue] », Plus on est de fous, plus on lit!, ICI Première, 28 mai 2019, en ligne.
« La transmission », Balado littéraire du Salon du livre des Premières Nations, novembre 2020, en ligne.
« Échanges : Joséphine Bacon et Jean Sioui », Salon du livre des Premières Nations, novembre 2020, en ligne.
Cocons, capsule littéraire avec Jean Sioui, Maison de la littérature, mars 2021, en ligne.
« Entrevue avec Jean Sioui pour son livre Au couchant de la terre promise », Plus on est de fous, plus on lit, ICI Première, Radio-Canada, 23 août 2021, en ligne.
« Un nouveau recueil de poésie pour Jean Sioui », Bonjour la Côte, ICI Première, Radio-Canada, 31 août 2021, en ligne.
« Rencontre avec le poète et romancier Jean Sioui », Kuei! Kwe!, ICI Première, Radio-Canada, 11 septembre 2021, en ligne.
Rencontre avec Jean Sioui, animée par Sylvie Nicolas, Salon du livre des Premières Nations, Kwahiatonhk!, novembre 2021, en ligne.
Sortie de résidence avec Jean Sioui, CLAC Mitis, novembre 2022, en ligne.
Pascal Huot, « Place aux livres : Jean Sioui, Poèmes rouges », Cap-aux-Diamants, no 88, hiver 2007, p. 46, également en ligne.
Pierre-Luc Gagnon, « L’avenir voit rouge: la poésie alarmiste de Jean Sioui », DimancheMatin.com, 28 mai 2008, en ligne.
Emmanuel Bouchard, « L’avenir voit rouge », Québec français, no 152, hiver 2009, p. 12-13.
Jean-François Létourneau, « Jean Sioui : stéréotypes et double discours identitaire », Entre création et réception : la poésie amérindienne publiée au Québec et ses prismes de lecture (1995-2008), Mémoire (M.A.), Université de Sherbrooke, 2010, p. 42-64.
Emmanuel Bouchard, « Je suis île », Québec français, no 162, été 2011, p. 8.
Jonathan Lamy, « Ces poèmes qui trébuchent sur le trottoir : à propos de José Acquelin, Renée Gagnon et Jean Sioui », Littératures québécoise et acadienne contemporaines : Au prisme de la ville, sous la direction d’Anne-Yvonne Julien, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 303-314.
Jonathan Lamy, « Mon couteau croche », Collections, vol. 2, no 5, septembre 2015, p. 34.
Louis Hamelin, « Rencontre avec un ami », Le Devoir, 5 décembre 2015, p. F7 [sur Mon couteau croche].
Alexandra Mignault et Josée-Anne Paradis, « Les plumes autochtones : Jean Sioui », Les Libraires, no 93, février-mars 2016, p. 30.
Jean-François Létourneau, Le territoire dans les veines, Montréal, Mémoire d’encrier, 2017, p. 101-115.
Tomson Highway, « Le pas de l’Indien », « Poèmes rouges », « L’avenir voit rouge », « Hannenorak » et « Hannenorak et le vent », From Oral to Written : A Celebration of Indigenous Literature in Canada, 1980-2010, Vancouver, Talonbooks, 2017, p. 215-220 et 353-356.
[Anonyme], « Jean Sioui : “l’Indien est un poète de la nature” », site web de Radio-Canada, mis en ligne en avril 2018 en ligne.
Alain Couillard, « Un 8e recueil de poèmes pour Jean Sioui », L’Actuel, 1er mai 2019, également en ligne.
Léa Harvey, « Jean Sioui : Faire face au “temps nouveau” », Le Soleil, 28 août 2021, en ligne [sur Au couchant de la terre promise].
Marie-Lise Rousseau, « 7e ciel : on craque pour… Au couchant de la terre promise », Journal Métro, 3 septembre 2021, p. 9, en ligne.
Hugues Corriveau, « La poésie d’ici en cinq recueils », Le Devoir, 11 septembre 2021, p. L34 [sur Au couchant de la terre promise].
Léa Harvey, « Jean Sioui et le Wendake de son enfance », Le Soleil, 12 novembre 2021, en ligne [entretien autour de Yändata’: L’éternité au bout de ma rue].
Yannick Marcoux, « Le parti pris des humains », Le Devoir, 8 janvier 2022, p. L15 [sur Yändata’: L’éternité au bout de ma rue].