Contexte
Les quinze dernières années ont vu un développement important de la littérature produite par des écrivains autochtones francophones au Québec. Malgré cela, le milieu littéraire (salons, librairies, revues, médias, départements de lettres, etc.) tarde à donner aux auteurs et aux livres autochtones la visibilité qu’ils méritent et qui est nécessaire à une véritable émergence. C’est face à ce constat qu’est né, en 2011, le Salon du livre des Premières Nations (SLPN), une initiative de la Librairie Hannenorak. Il s’agit du seul festival entièrement dédié à la littérature autochtone au Québec et le seul au pays à offrir des activités dans les deux langues officielles.
Après trois éditions, les principaux organisateurs ont décidé de s’incorporer sous le nom de Kwahiatonhk! : « nous écrivons ! », en langue wendat. Cela permet à l’organisme, depuis 2015, de mobiliser davantage de ressources afin de développer différentes initiatives, le but de la corporation n’étant pas seulement d’organiser un festival, mais bien de promouvoir la littérature autochtone à tous les niveaux.
Historique
Depuis sa fondation en janvier 2015, Kwahiatonhk! a réalisé en novembre de chaque année une nouvelle édition du Salon du livre des Premières Nations, chacune plus importante que la précédente en termes d’achalandage et de visibilité médiatique. Kwahiatonhk! a également produit de nombreux spectacles littéraires originaux, dont Murmures et torrents de la Grande Tortue, réalisé dans le cadre du 81e congrès de PEN international en octobre 2015, à Québec.
En plus d’alimenter les médias pour assurer une présence active de la littérature autochtone dans la sphère publique, Kwahiatonhk! continue de développer diverses initiatives de développement du public, comme le Bingo littéraire Kwahiatonnhk! ou l’exposition itinérante Le legs. Depuis 2020, l’organisme produit également du contenu original pour ses plateformes web, notamment des séries de balados portant sur les littératures autochtones.
Impact
Depuis la première édition du Salon du livre des Premières Nations, on remarque certainement une progression à plusieurs niveaux : les auteurs ont plus de place dans les revues spécialisées et les médias généralistes ; ils sont plus souvent invités dans différents événements littéraires ; de plus en plus d’oeuvres autochtones sont enseignées dans les collèges et universités francophones. Kwahiatonhk! n’est certainement pas étranger à cette évolution : il demeure l’une des principales forces de changement qui a contribué à ce nouvel état de fait.